VOILE TRADITIONNELLE
Christelle Monpetit se met à la barre
L’une des pierres précieuses de Ti Bijou a décidé de quitter la parure. Christelle Monpetit vogue désormais sous ses propres couleurs et devient ainsi la première femme guadeloupéenne patron d’un canot saintois.
2016. C’est la date du coup de foudre. Christelle Monpetit tombe amoureuse de la voile traditionnelle, lors du TGVT, alors que la flotte du prologue rejoint le rivage. Après son baptême et quelques tests, elle s’entraîne puis s’engage dans l’équipage de Ti Bijou. Viennent le championnat et le TGVT 2017, puis le Traditour en 2018, en tant que matelot au vent. « On intègre une famille de la voile, on côtoie des passionnés qui ne font pas d’économie dans leur partage. Plus j’en ai appris et plus j’ai eu envie d’en savoir plus », nous confie-t-elle.
Ainsi, en trois ans, Christelle Monpetit fait une progression fulgurante dans le monde de la voile traditionnelle. À la Désirade, elle découvre le plaisir qu’ont Charly Vincent et Francis Rosey d’être à la barre lors du Vwal o van 2017 où elle fait équipe avec eux sur le canot Erpeg Carrefour Market à la grand-voile, à la Désirade. « Ils ont commencé à m’expliquer comment ça se passait. Et là, j’ai envisagé la voile traditionnelle d’un tout autre point de vue ! Je me suis dit, voilà, j’ai envie de ça, il faut que je teste ça ! ». Durant le mois suivant, elle s’entraîne à barrer des bateaux écoles sur les plans d’eau de Sainte-Anne avec Robert Berdier, patron du canot Volan la.
En août 2018, Jean Forbin décide de la tester à la barre sur Ti Bijou avec ses équipières. Un moment intense. Et forcément, l’envie d’avoir son propre canot ne pouvait être loin.
L’ère Wabap
Déterminée à concrétiser son ambition, elle décide de quitter Ti Bijou et de lancer son projet. Une démarche bien accueillie et soutenue par les patrons de la place. Jean Forbin lui met un canot à disposition, qui s’appelle désormais Wabap, avec lequel il a disputé le TGVT 2017 et le Traditour 2018. Elle bénéficie aussi du soutien administratif de son club ANASA (Aventure Nautique de Sainte-Anne) par le biais de Carl Chipotel. Son équipage, éponyme de son canot en attendant l’arrivée d’un sponsor, vient ainsi grossir la flotte du club saintannais déjà composée de cinq bateaux.
Son équipe est mixte, mais majoritairement masculine ; le recrutement est toujours en cours mais il compte actuellement sept membres. Elle réalise un bon mercato puisque trois d’entre eux sont expérimentés. On y retrouve un ancien focquier de Marcelin Wilbon. Pour l’instant, l’heure est à l’entraînement. Wabap navigue tous les samedis après-midi et certains dimanches, principalement à Sainte-Anne. C’est le plaisir pris à naviguer ensemble qui déterminera l’issue des futures courses. La première sortie officielle du canot de Christelle Monpetit est prévue en juin prochain, avec le Traditour 2019 en ligne de mire.
- Yvan Lemare
ESCRIME > 3 questions à Silvio Manijean
« C’était normal de développer l’escrime dans ma ville »
TIM’s : Vous êtes discret. Pour autant, vous travaillez énormément, notamment dans le cadre de l’ouverture d’un nouveau club d’escrime aux Abymes.
Silvio Manijean : Ça faisait dix ans que j’étais parti du monde de l’escrime ; j’y suis revenu depuis deux ans, notamment grâce à mon tuteur, maître Plicoste. Il m’a encouragé à promouvoir l’escrime sur le territoire guadeloupéen et, du coup, à être moi-même à la tête d’un club. C’est un projet qui me tient énormément à cœur, surtout en tant qu’ancien escrimeur, et je peux d’ores et déjà annoncer l’ouverture d’un nouveau club aux Abymes, Le Cercle des Escrimeurs Abymiens, qui sera opérationnel dès le mois de septembre. C’est l’occasion rêvée de construire un beau projet avec les jeunes.
TIM’s : Pourquoi les Abymes spécialement ?
S.M. : Il est vrai que je suis un ancien du Cercle des Escrimeurs de Pointe-à-Pitre. Je suis parti aux Abymes parce que c’est ma ville et que j’y pratique d’autres sports. Il me paraît donc mieux de développer ma discipline là où moi-même je me suis épanoui.
TIM’s : Quel sera très concrètement votre rôle au sein du club ?
S.M. : Je suis membre fondateur, j’ai réuni un comité directeur et un bureau mais je serai son maître d’armes. Nous aurons une activité sur le mois de juillet et nous planifions plusieurs manifestations afin de promouvoir le club et l’escrime. Les inscriptions sont déjà possibles, les choses sont lancées.
- Priscilla Romain
