Lyvio Lengrai.
Il est le coup de cœur du staff de l’Amical de Marie-Galante, non parce qu’il est l’un des fils du coach, mais pour ses qualités physiques sur le terrain, et ce qu’il a été capable de montrer. Lyvio Lengrai est une pépite déterrée, taillée et exposée par le club d’Étang Noir.
Sur le banc, Lyvio a les yeux rivés sur le terrain. Il vit complètement le match et est attentif aux directives hurlées par le staff technique depuis la zone de l’équipe. Plus que tout autre, il a les couleurs de l’Amical de Marie-Galante tatouées sur la peau. Il n’a jamais joué ailleurs qu’à Marie-Galante. « J’ai fait toutes mes classes à l’Amical. J’ai été capitaine de plusieurs catégories et j’ai toujours eu de très bons coéquipiers » se souvient le jeune homme. Le football pour lui commence à cinq ans. Il suit sur la pelouse, son père, coach de l’Amical, Jean-Paul Lengrai, mais surtout son grand frère Ludovic. Il ne se pose pas de question, le football, c’est complètement naturel.
Un collectif familial
Pour autant, ce n’est pas du tout un passe-temps. Si Lyvio tape dans l’œil de ses encadrants, c’est pour son sérieux et l’attention qu’il est capable d’accorder à sa progression. « Ce jeune homme, il faudra le suivre de près, il est tellement attachant et tellement prometteur » décrit avec tendresse Jean-Fernand Diabangouaya, encadrant de l’équipe.
C’est au poste de milieu terrain qu’il s’exprime le mieux, même s’il s’adapte au système de jeu mis en place à chaque rencontre. « J’ai déjà joué sur les ailes et je m’en suis pas mal sorti. C’est une force d’être polyvalent, même si je suis vraiment très à l’aise en milieu défensif. »
Plus collectif que pragmatique, Lyvio s’accommode des exigences de jeu d’autant mieux qu’il évolue dans un environnement familiale. « Ce n’est pas une équipe, c’est une famille. On se côtoie et on joue ensemble. Les frères Lambourde sont les oncles des Ramothe, eux-mêmes apparentés au Lengrai, nous sommes tous liés. »
Dans l’espoir de jouer à Dijon
Grandir dans un environnement si protégé n’a pas amputé Lyvio de ses ambitions. Il les a tracées d’une ligne continue et ferme qui le mène jusqu’au club de Dijon. Avant cela, Lyvio compte bien marquer le Régional 1 de son empreinte. « Je souhaiterais vraiment devenir le meilleur joueur de R1, voir le meilleur joueur de Guadeloupe. » Seulement ensuite il se projette vers le club bourguignon. « C’est mon club de cœur, cela fait plusieurs années que je les suis, ils ont un bon centre de formation, et puis au moins, je pourrai jouer et acquérir de l’expérience. » Réaliste, le jeune footballeur sait qu’il ne faut pas rêver trop grand, de peur de finir par chauffer le banc plutôt que chausser les crampons. Avant de s’envoler vers Dijon, Lyvio Lengrai devra finir sa scolarité en Guadeloupe, le centre de formation de dijonnais n’offrant que très peu de suivi scolaire.
- Priscilla Romain
