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Stéphanie Canneval, la capitaine et meneuse de la MJCA des Abymes, est une figure incontestable du basketball Guadeloupe. Une jeune femme passionnée de son sport avec un palmarès impressionnant.
Elle est la petite dernière d’une famille sportive. Son père étant nageur et amateur de cyclisme, elle commence par pratiquer la natation. C’était sans compter l’influence de ses deux grands frères. « On avait un panier à la maison et ils s’amusaient souvent à shooter. Du coup, moi aussi, je me suis mise à faire quelques shoots. Alors que je pratiquais la natation, ma mère m’a également inscrite au basket ; mais un jour, elle m’a demandé de faire un choix. »
Ce sera donc le basket. Stéphanie fait ses premiers pas à l’école de basket du Phoenix de Petit-Bourg. Elle est douée. Donc elle sort très vite du lot ; si bien qu’elle est systématiquement surclassée. Son parcours sportif sera marqué par les sélections de Guadeloupe et par un passage de deux ans au pôle Antilles-Guyane de basket, avant son arrivée à la MJCA en 2010. « C’était un challenge, j’avais envie de gagner des titres. J’ai été coachée par Miguel Gélas dans des camps de basket, c’est lui qui m’a donné envie de venir à la MJCA. »
Ambitieuse, Stéphanie Canneval tentera de partir pour les États-Unis. Mais elle a beau rêver très fort, l’Amérique si proche géographiquement est très loin financièrement. « Sur le plan financier, ce n’était pas évident. Les bourses que l’on me proposait démarraient toujours à la deuxième année d’étude. De mon côté, j’étais concentrée sur les États-Unis car on me disait que j’avais le potentiel pour y jouer. De plus, en France, la taille des joueurs compte beaucoup, et dans ce cas, mes 1m64 devenaient un obstacle. Les choses ont un peu changé aujourd’hui. »
Désormais, elle est professeur d’EPS et son amour pour le basket est intact. Mais, la capitaine de la MJCA depuis 2012 déplore un championnat féminin de plus en plus pauvre au fil des ans : « Il n’y a que six équipes dans le championnat et c’est dommage. On manque d’adversité. Mais c’est aussi dû au fait que les filles à fort potentiel partent très tôt. Il faudrait beaucoup plus de camps, plus de personnes axées sur le basket féminin. Il faut aussi se consacrer aux jeunes qui ont besoin d’être accompagnés jusqu’à l’équipe sénior ! ».
Une chose est sûre, Stéphanie
Canneval ne voit pas son avenir sans le basket : « Pour moi, le basket, c’est ma vie, je ne me vois pas arrêter. Pour l’instant, je suis dans une carrière de joueuse, mais après, j’aimerais bien entraîner ».
- Yvan Lemare