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Cedhi Egerton : « Cette détection est une chance pour nous » - TIM's Magazine

Cedhi Egerton : « Cette détection est une chance pour nous »

Cedhi Egerton : « Cette détection est  une chance pour nous »
Cedhi Egerton.

Éducateur fédéral à la Juventus de Sainte-Anne depuis trois ans, anciennement en charge des U15 et U17 du club, Cedhi Egerton a été l’un des fers de lance de l’organisation du week-end de détection à Sainte-Anne, mené par l’agence Ligue’s Lion les 27 et 28 avril derniers.

TIM’s : Que dit-on à des jeunes qui vont passer une détection ?
Cedhi Egerton : Le maître-mot, c’est le plaisir. Un recruteur a envie de voir le gamin jouer naturellement. Et quand un enfant prend du plaisir, il n’est pas crispé. Pour ceux qui ont des aspirations de carrière footballistique, il y a toujours un peu de stress, mais c’est normal. Et puis, il y a ceux qu’il faut rassurer, car ils n’ont pas tous le même caractère, il faut bien prendre ça en compte, même s’ils ont aussi des qualités. Ainsi, les détections sont préparées différemment, d’où la nécessité de connaître parfaitement ses joueurs.

TIM’s : Une détection, cela n’arrive pas tous les jours en Guadeloupe. C’est difficile pour un jeune de se faire repérer ?
C.E. : Effectivement, ce n’est pas évident parce que les détections de clubs se font quasi exclusivement en Europe. Avec le coût que ça entraîne pour les familles. Aujourd’hui, la solution intermédiaire, ce sont les stages d’été dans les clubs pro, et beaucoup de parents font partir leurs enfants dans ce cadre. Mais encore une fois, c’est une solution onéreuse. Cette détection est donc une chance pour nous, parce que le cadre est moins stressant, la famille est là, elle n’est pas à 8 000 km, et l’enfant peut jouer relâché.

TIM’s : Manque d’argent des parents, mais également manque d’argent des clubs qui n’ont plus de cellule de recrutement sur place.
C.E. : Avant vous étiez obligés de passer par le pôle espoir pour espérer intégrer un club professionnel. À l’époque, c’était Caen qui en avait l’exclusivité. Aujourd’hui, les clubs guadeloupéens ont besoin de se structurer par des partenariats. Et même pour nous, éducateurs, c’est tout bénef’ (sic), avec des échanges, des formations. Parce qu’il ne faut pas oublier que les clubs en Guadeloupe sont des associations. Ce qui signifie que pour garder les bons éducateurs, les fidéliser… oulah ! (grands rires), il faut faire preuve de beaucoup d’imagination, de créativité.

TIM’s : Il y a-t-il un changement de mentalité entre la génération de footballeurs que vous formez et la vôtre, lorsque vous étiez joueurs à Saint-François ?
C.E. : Oui, bien sûr. Avant, nous avions beaucoup d’espace pour jouer au foot. Que vous habitiez en cité ou ailleurs, il y avait toujours un bout de terrain, en dur ou en herbe, où jeter un ballon. Tous les enfants jouaient au foot, tout le temps. Aujourd’hui, avec les jeux vidéo, les réseaux sociaux ou les constructions de football, les enfants sont de moins en moins à l’extérieur. Par conséquent, je dirais qu’ils ont l’impression que la vie est facile, ils sont dans leur confort et en perdent le goût de l’effort. Nous, en jouant 2 à 3 h par jour, nous étions vraiment dans l’effort, nous voulions prouver que nous étions les meilleurs. Nous avions cet esprit combatif que les jeunes n’ont quasiment plus aujourd’hui.

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