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Le cerveau, arme du sportif - TIM's Magazine

Le cerveau, arme du sportif

Le cerveau,  arme du sportif
David Suédois.

Un athlète performant naît de l’union de l’association de plusieurs facteurs décisifs. Évidemment, il dispose de capacités physiques optimales, mais elles ne sont rien sans une bonne préparation mentale. Le sportif doit être prêt à réagir à toutes les éventualités, même quand les augures ne sont pas en sa faveur. Et cela, David Suédois en fait son affaire.

TIM’s : Comment êtes-vous devenu coach en préparation mentale ?
David Suédois : C’est le fruit du hasard ! Après avoir passé le diplôme d’entraîneur de judo, j’ai été interpellé par le nombre de fois où nous discutions, avec mes collègues, de l’importance du mental. Nous nous sommes rendus compte qu’il faisait 50, 70, voire parfois 90 % de la performance. Or, ni dans mes études de sports, ni dans mes diplômes d’État de judo, je n’ai été formé à la préparation mentale. C’est un problème, c’est dissonant. Mais c’est vraiment par accident que je suis tombé sur la première formation au coaching mental, à Dijon, puis j’ai sauté à pieds joints dedans.

TIM’s : Comment définiriez-vous le coaching mental ?
D.S. : Souvent, les gens pensent qu’il y a un volet psychologique, voire psychothérapeutique dans la préparation mentale. Il n’en est rien. Un coach mental est un entraîneur du cerveau et du comportement. L’exemple que je prendrai pour différencier les deux, c’est la gestion du stress. Il est nécessaire pour beaucoup de sportifs de bien le gérer mais surtout pas de le couper car c’est avec ce stress qu’ils sortent des performances.

TIM’s : Comment s’est passée votre intégration dans les staff ?
D.S. : Au début, c’était compliqué, car il y avait des freins, notamment un frein social. Il s’avère que l’on pensait que si un sportif avait besoin d’un coach mental, cela révélait une faiblesse chez lui. C’est une idée reçue, car mon domaine, c’est l’entraînement mental. Les entraîneurs ne sont pas formés aux techniques de concentration ou de gestion du stress.

TIM’S : Avez-vous un exemple d’un(e) sportif(ve) qui a réussi grâce à une bonne préparation mentale ?
D. S. : Félicia Ballanger, championne du monde de cycliste sur piste, a fait une énorme carrière grâce à un préparateur mental. Elle était très forte techniquement, physiquement, mais elle avait des difficultés de concentration. Cela a été résolu par l’intervention d’un coach mental qui a réussi à dénouer la chose, en s’appuyant sur sa personnalité. Je me rappelle également l’équipe de France de basket qui n’arrivait pas à être performante et qui, après avoir suivi les conseils d’un préparateur mental, lors des Jeux Olympiques de Sydney (2000), a réussi à arracher une médaille d’argent.

TIM’S : Quelle est l’approche du préparateur mental dans un sport collectif ?
D.S. : La préparation mentale de groupe, c’est forcément plus complexe. Il faut réussir à mettre dans un même « moule » des singularités, des individualités. Et avant même de parler de sport collectif, il convient d’expliquer la notion du « collectif ». Et à part les sociologues, qui sait l’expliquer dans le monde du sport ? Il faut pouvoir identifier les leaders car les meilleurs joueurs sont très peu souvent de bons capitaines. Or, les capitaines ne gèrent pas la tactique ou la technique, ils gèrent de l’humain. Ainsi, sur un terrain de foot ou de rugby, il faut un leader qui puisse porter la voix, et que son message soit audible. Nous prenons tout cela en compte dans notre approche de préparation mentale collective d’une équipe.

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