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Préparateur sportif / Dans l’ombre de la performance - TIM's Magazine

Préparateur sportif / Dans l’ombre de la performance

Préparateur sportif / Dans l’ombre de la performance
Guénaël Mirre, préparateur physique toujours tourné vers les nouveaux process.

Si vous cherchiez du bling-bling, avec lui, vous faites fausse route. Guénaël Mirre ne poste pas ses entraînements sur Instagram, il ne séduit pas de nouveaux élèves via Facebook. Il est loin de l’image du coach bodybuildé. C’est un professionnel du sport avant tout, un préparateur physique pur et c’est déjà beaucoup de travail.

Il est tellement calme qu’on peine à croire qu’il est bien le préparateur exigeant et dur que certains élèves décrivent. Guénaël Mirre, est un homme simple. Ces mots, eux, sont tranchants, clairs. « Le sport, la préparation sportive en particulier, est liée à la science. Être performant implique de se tenir au courant des dernières avancées scientifiques, des publications, des théories. On ne quitte jamais vraiment les bouquins. » Pour pratiquer ce métier, il est idéal de cumuler plusieurs diplômes. Pour Guénaël, c’est un BPJEPS métiers de la forme renforcé d’une licence de STAPS qu’il complète par de nombreuses formations. En dehors de ses activités de coach, il est professeur d’Éducation Physique et Sportive (EPS) et le préparateur physique des recrues du pôle excellence Handball de Basse-Terre. Chacune de ses casquettes lui demande une mise en œuvre différente. « Deux personnes sont venues me voir pour préparer le marathon de New York. J’ai dû tabler sur le renforcement musculaire, la qualité des appuis et l’endurance. En revanche, au pôle, l’entraîneur attend que les joueurs soient capables de courir longtemps et vite. Il veut de l’explosivité et de la puissance, avec la capacité de supporter de lourdes charges d’entraînement. Deux demandes très distinctes mais auxquelles, en tant que professionnel, je dois être préparé. » Une manière d’y arriver est de rester en réseau avec les méthodes issus de différents modèles. « Dans le modèle français, il y a une grande partie de prévention qui est bien moins présente dans le modèle américain par exemple, qui est plus proche de nous. Je prends un peu de ces deux pensées pour pousser ceux que j’entraîne. » Rester ouvert, échanger, débattre autant de facteurs nécessaires à la profession, mais bien difficiles à remplir en Guadeloupe.

Attirer le haut niveau

Dans un milieu sujet aux modes et aux tendances, les échanges permettent aux préparateurs d’optimiser leurs méthodes. « Ces derniers temps, le Crossfit cartonne. Dedans, il y a des choses à prendre et à laisser. Du bon et du mauvais. Il faut se tenir au courant pour réussir à faire la part des choses. » Mais en Guadeloupe, le monde des préparateurs physique n’est pas si étendu. Pour trouver du dialogue, Guénaël choisit de voyager et quand il ne peut pas, il se met en réseau avec d’autres préparateurs dans le monde. « La Guadeloupe a, et on le sait, un énorme potentiel sportif. C’est un vivier. Mais il ne peut pas être optimisé sans plus de personnel compétent et diplômé. » Les encadrants hautement qualifiés sont rares, et on ne peut pas trop blâmer ceux qui font. Mais révéler le potentiel des champions est l’un des objectifs principaux des préparateurs sportifs, et pour l’heure, malgré les ambitions affichées, la Guadeloupe ne réunit pas encore les conditions optimales pour le faire. « Nous pourrions devenir une réelle destination sportive. Les conditions d’entraînement sont idéales et quand je parle à des Norvégiens, ou des Européens, ils nous envient cela. Mais pour les attirer, il faut leur proposer de la haute compétence. »

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