Jeux de la Caraïbe : Inspirer notre jeunesse et les pousser à rêver !

Jeux de la Caraïbe : Inspirer notre jeunesse et les pousser à rêver !

Inspirer notre jeunesse et les pousser à rêver !

Du 29 juin au 03 juillet 2022, la Guadeloupe accueille les premiers Jeux de la Caraïbe. Le défi est de taille pour le CROS Guadeloupe qui est en charge de l’organisation. Rencontre avec Julien CHIPOTEL, directeur de ces Jeux de la Caraïbe 2022.

1/ Après plusieurs reports importants, c’est la Guadeloupe qui va accueillir cette première édition des Jeux de la Caraïbe. Comment le CROS GUADELOUPE s’est-il emparé de cette organisation ? La fierté domine on imagine…

JC : Le CROS Guadeloupe s’est positionné dès 2016 pendant l’Assemblée Générale de la CANOC (Association des Comités Olympique Caribéens) organisée ici même. Cet acte de candidature venait ainsi clôturer le cycle commencé en 2009 avec l’intégration à la CANOC et poursuivi par l’intégration à Centro Caribe Sports (Organisation Sportive d’Amérique Centrale et de la Caraïbe) et la première participation aux Jeux de Barranquilla 2018 d’une délégation guadeloupéenne.

De la fierté mais surtout une grande responsabilité de réaliser ce que pour le moment aucun autre pays n’a réussi à accomplir puisqu’il s’agit de la 1ère édition. Le comité d’organisation travaille d’arrache-pied pour relever ce défi et pouvoir accueillir au mieux nos voisins caribéens, habitués aux grands évènements sportifs olympiques.

2/ En quelques mots, pouvez-vous nous dire quels sont les moyens mobilisés pour accueillir près de 800 athlètes venus de 29 pays de la Caraïbe?

JC : Nous pourrons compter sur un véritable village des athlètes situé à l’hôtel Pierre & Vacances de Sainte-Anne. En termes de logistique, cela représente un grand avantage dans la mesure où nous aurons 90% des personnes accréditées sur un même ce qui facilitera le transport vers et depuis les sites de compétition et l’aéroport par exemple.
Par ailleurs, nous nous appuierons sur trois autres complexes hôteliers comme la Créole Beach, l’hôtel Fleur d’Épée et l’Arawak Beach Resort afin d’accueillir des publics différents tels que les VIPs, les officiels techniques, média et famille d’athlètes. 

Pour le transport, il s’agira de plus de 100 véhicules mobilisés pour transporter les différents publics des Jeux.

Enfin, en ce qui concerne les ressources humaines nous pourrons compter sur le soutien d’une centaine de volontaires, affectés à différents postes clés comme le transport, l’accueil des délégations, le contrôle antidopage, l’appui hébergement, le protocole etc…ce sont les véritables héros de ces Jeux. Sans eux, il serait impossible de pouvoir accueillir autant de personnes dans de bonnes conditions. Nous sommes d’ailleurs toujours à la recherche de volontaires. Ils peuvent se diriger vers notre site internet cg2022.com et remplir le formulaire dédié sur la page d’accueil, section « Devenez acteur des Jeux ».

3/ Il y a, au programme de ces Jeux, 4 jours de compétitions autour de 7 disciplines différentes. Quelles retombées concrètes après les Jeux pouvons-nous entrevoir pour le mouvement sportif guadeloupéen?

JC : L’héritage le plus concret sera pour le Judo avec deux nouveaux tatamis aux normes internationales offerts par la Fédération Internationale à la suite d’une intervention du président de Centro Caribe Sports, Luis Mejia, rencontré lors des Jeux Panaméricains Junior de Cali en novembre 2021. Il a souhaité s’engager et a tenu parole. Nous l’en remercions à nouveau. 

Autrement, c’est une énorme opportunité pour nos ligues (athlètes et officiels) de côtoyer leurs homologues caribéens, qui pour la grande majorité, participent régulièrement à de grands évènements multisports. Cela peut créer des vocations, favoriser/motiver l’envie de se former pour atteindre des niveaux internationaux de juges-arbitres par exemple. Au niveau de nos athlètes, cela peut représenter un déclic pour certains de nos athlètes en vue de Paris 2024, sans oublier les Jeux d’Amérique Centrale et de la Caraïbe de 2023 au Salvador.

Par ailleurs, comme héritage nous pouvons également mentionner le Netball dont la ligue locale a été créée spécialement pour les Jeux de la Caraïbe. C’est un nouveau sport qui sera proposé aux femmes en Guadeloupe, à la croisée du handball et du basketball. Nous sommes convaincus que le Netball trouvera ses adeptes et offrira ainsi une nouvelle alternative sportive aux jeunes femmes de notre archipel. Cela permettra également de s’intégrer sportivement de façon pérenne dans la Caraïbe étant donné qu’au même titre que le cricket, il s’agit d’un sport extrêmement populaire.

4/ Ces Jeux de la Caraïbe sont dédiés aux athlètes de -23 ans. Quels sont les enjeux pour ces jeunes compétiteurs et, au delà, quel est le message adressé aux jeunes sportifs guadeloupéens à travers ces Jeux?

JC : Les enjeux sont clairs : se mesurer aux meilleurs de la région caribéenne qui pour beaucoup sont à un niveau mondial et participent déjà aux JO/championnats du monde de leur discipline. Il s’agit d’inspirer notre jeunesse, les pousser à rêver plus et à aller plus loin tout en restant dans le bassin caribéen.  C’est une alternative au modèle auquel nous avons été habitués jusqu’ici, qui consiste à privilégier les compétitions sur le sol français/européen. C’est un message d’espoir après deux dernières années où le sport a été mis de côté en raison de la pandémie. Mais surtout, à deux ans de Paris 2024, il s’agit d’un tremplin magnifique pour briller une dernière fois sous les yeux du public guadeloupéen afin de s’attaquer à la plus grande marche du monde olympique !

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