Né à Brazzaville en 1946, l’ancien
international Congolais JeanMichel M’Bono a eu le privilège
d’affronter le roi du football, Pelé,
à deux reprises. Un honneur pour
cet homme fidèle à sa nation et
dont la mémoire est restée intacte.
Lorsque le Santos de Pelé fait sa tournée
africaine dans la seconde moitié des années
soixante, tant d’histoires circulent autour de
ce magicien du ballon rond que très peu ont
pu voir jouer. Car à cette époque, pas de télé
pour relater les matches. « La rumeur dit par
exemple que s’il shoote, le ballon revient
vers lui », raconte Jean-Michel M’Bono.

En 1967, Pelé et son équipe débarquent
à Brazzaville pour une rencontre mémorable. « Une tournée africaine avait été programmée et le roi Pelé devait passer par le Gabon, Kinshasa et Brazzaville. Une organisation des fédérations, Santos a joué contre
les sélections nationales. Le Congo a donc
affronté Santos dans un stade comble. Malgré la grosse pluie avant le match, personne
n’a bougé car personne ne voulait perdre
sa place. Pelé était un phénomène et pour
moi, être à côté de lui sur le terrain était
un honneur ».
Jean-Michel M’Bono revient sur ses deux
rencontres avec Pelé. « Lors de la première,
le 7 juin 1967, nous avons perdu 3 – 2 et
le 29 janvier 1969, nous avons aussi perdu
3 – 2. En 1967, j’avais marqué le premier but
de la partie. Mais le Santos de Pelé avait
fini par prendre le dessus. C’était un honneur pour nous de jouer contre lui et les
joueurs de légende de son équipe, comme
Claudio, Joel, Geraldo, Zico, Wilson, Tonilo,
Abel, Pepe ».
Jean-Michel M’Bono revient sur ses deux
rencontres avec Pelé. « Lors de la première,
le 7 juin 1967, nous avons perdu 3 – 2 et
le 29 janvier 1969, nous avons aussi perdu
3 – 2. En 1967, j’avais marqué le premier but
de la partie. Mais le Santos de Pelé avait
fini par prendre le dessus. C’était un honneur pour nous de jouer contre lui et les
joueurs de légende de son équipe, comme
Claudio, Joel, Geraldo, Zico, Wilson, Tonilo,
Abel, Pepe ».
Des moments inoubliables
« Lors du second match contre Santos, le
président de la République nous a dit : « Je
suis sûr que Pelé va vous battre avec un
score fleuve, mais ce que je vous demande,
c’est de marquer le premier but pour que
je puisse me lever avec les honneurs du
public ». C’est ce que l’on a fait. Baleckita
me fait une belle transversale et je suis allé
défier Gilmar et marquer du pied droit à la
28e
minute. Le public a ainsi honoré le président. J’ai donc affronté Pelé deux fois et
j’ai marqué à chaque fois ».
Lors de cette seconde rencontre entre la
sélection congolaise et Santos, Pelé passe
un message à ses adversaires : dans cinq
ans, ils seront une très grande équipe. Le
Congo n’attend pas si longtemps. « Trois ans
plus tard, nous étions champions d’Afrique,
précise fièrement Jean-Michel M’Bono.
Après avoir battu le pays hôte, le Cameroun (1 – 0) en demi-finale, on joue contre
le Mali en finale. Remplaçant ce jour-là, je
rentre à la 57e minute. J’inscris un doublé et
je fais une passe à un certain François Pelé.
Aujourd’hui nous sommes dans le palmarès de la CAN. Sur les 54 pays membres,
seuls quinze pays l’ont gagnée. Ce sont des
moments que je n’oublierai jamais ».
Combien de sélection et de buts marqués
à son actif ? Jean-Michel M’Bono ne le sait
pas. « Même les journalistes ne savent pas.
Je sais qu’entre 64 et 69, j’ai joué tous les
matches du Congo sans en rater un seul.
Ensuite c’est un peu différent, mais comme
je le dit aux journalistes, c’est à eux de faire
les comptes. Moi, je ne peux pas m’hasarder à communiquer de fausses informations. Mais de grands souvenirs resteront
gravés en moi jusqu’à la fin. »
Né à Brazzaville 27 janvier 1946
De très nombreuses sélections
avec le Congo
Meilleur buteur et Champion
d’Afrique des nations en 1972
(seule victoire du Congo).
(seule victoire du Congo).
————————— William Joa