Des Boureaudau grand coeur

Des Boureaudau grand coeur
Hélène et Yann Boureaud performeurs en judo et judo jujitsu. Tous les jours ils affinent leur savoir sur les tatamis pour atteindre leurs rêves sportifs qui visent les jeux de 2028.

Ils sont toute une fratrie de sportifs dans la famille Boureaud, et trois d’entre eux ont choisi le judo comme sport de loisir ou de compétition. Les deux plus grands, Yann et Hélène ont plongé depuis douze ans sur le tatami. Au début, juste pour s’amuser et pour les valeurs de respect et de discipline de cet art japonais. Les années ont passé, Yann et Hélène ont accumulé les succès et les sacres qui ne se comptent presque plus. Mais l’un et l’autre ont tourné leur cœur sportif vers une autre discipline, le rugby pour Yann, l’athlétisme pour Hélène. Pour-tant, au final c’est bien le judo qui a réussi à monopoliser leur cœur. Et désormais, leurs ambitions sont grandes, eux qui ont rem-porté le titre de champion Antilles – Guyane de leur catégorie cette année. « Quand j’ai commencé le judo à l’âge de trois ans, relate Hélène, c’était comme un simple loisir et c’est resté ainsi très longtemps. J’aimais bien aller m’entraîner. Mais cette année, je suis rentrée au Crej (Creps) et je me suis fixée beaucoup d’objectifs, dont celui d’obtenir ma ceinture noire en kata. Malheureusement je me suis blessée et j’ai dû attendre. Je pratique aussi le ne-waza et le jujitsu et je veux briller dans toutes ces disciplines. Mais je veux par ailleurs embrasser une carrière de vétérinaire et je sais que ce sera très dur de combiner les deux à un moment. Il me faudra sans doute prendre une pause dans le judo jusqu’à ce que j’atteigne mon but dans le métier que je souhaite pratiquer. »
Hélène qui faisait partie du Top 10 français chez les minimes, l’an dernier, reste très motivée. « J’aimerais participer aux Jeux Olympiques en 2028. Même si j’ai bien conscience que pour intégrer l’équipe de France il me faudra travailler énormément.  On s’entraîne cinq fois par semaine. Je sais aussi que tout ce que je fais dans le judo, je le dois à mes parents qui m’ont beaucoup soutenue. Le judo est devenu ma passion aussi grâce à eux ».

 

Côté garçon

Yann, lui, fut inscrit au judo par ses parents qui voulaient qu’il débute dans un sport qui valorise le respect… « De base, je ne voulais pas vraiment faire de judo. Moi, j’aimais les sports de combat, ceux qui sont bruts, alors que j’avais tout juste cinq ans. Et ce n’est que récemment que j’ai vraiment adhérer au judo. Certes, j’aimais bien les entraîne-ments mais je préférais de loin le rugby. Pourtant le fait de rentrer en école espoirs m’a rendu fier. En vérité il y a trois ou quatre ans, j’ai essayé de rentrer en pole rugby mais
cela n’a pas fonctionné. » Un jeune homme très reconnaissant de ce que lui ont apporté ses parents au fil des années. « Aujourd’hui,
je suis très motivé, je veux laisser une trace dans le judo et regarder en arrière dans une dizaine d’années en me disant que j’ai accompli cela. J’aimerais avoir une carrière
riche en succès. » Yann a décroché un titre de vice-champion d’Europe cette année et veut aller plus loin. « Je veux obtenir
le titre de champion du Monde en août au Kazakhstan. J’ai été sélectionné grâce à mon titre de vice-champion d’Europe. Je sais que cela se jouera au mental. Mais c’est une fierté de représenter mon pays et la Guadeloupe. Mon père et ma sœur seront du voyage pour me soutenir. Ensuite je serai en pole France et je vais m’entraîner tous les jours et au niveau professionnel, je rentre en bac pro vente. Je veux vraiment réussir ma carrière. »