Basket-fauteuil à l’origine du paralympisme

Basket-fauteuil à l’origine du paralympisme
Le basket-fauteuil est l’une des disciplines phares du monde handisport. Pratiqué dans plus d’une centaine de pays, il devrait de nouveau attirer la foule lors des jeux paralympiques de Paris 2024.
Discipline paralympique, le basket-fauteuil a toujours fait recette auprès des amateurs et passionnés des sports handisports. Les règles sont les mêmes que pour un match de basket des athlètes valides. Les équipes sont composées de cinq joueurs et la hauteur du panier est la même. Une différence tout de même notoire, par rapport au basket valide, c’est le dribble. Car les joueurs doivent, soit faire une passe, soit faire rebondir la balle après avoir poussé au maximum deux fois leurs roues, sous peine de « marché ».
« Un sport exigeant mais convivial »
Dans ce sport qui ne regroupe pas moins de 2300 licenciés en France, les fauteuils sont adaptés au sport car les adversaires s’entrechoquent régulièrement pour la conquête de la balle. Les fauteuils ont souvent des roues arrière antibascule pour éviter les blessures. Elles sont conçues en fonction du type de handicap et du poste qu’occupe le joueur.
Autre règle, chaque joueur se voit appliquer un nombre de points en fonction de la gravité de son handicap, selon un barème qui oscille entre 1 et 4,5 (1 étant le degré de handicap le plus bas). Lors des matchs
des prochains Jeux olympiques, qui auront lieu à l’Arena Bercy de Paris en 2024, le nombre de points cumulés pour les cinq membres d’une équipe ne devra pas excéder 14.

Cette discipline réservée aux handicapés
des membres inférieurs permet à des personnes de toutes catégories d’âge de se
confronter et d’affûter leur adresse.

Car c’est un sport physique et tactique où la défense a toute son importance. Sans oublier que c’est aussi un sport très convivial.
Le basket-fauteuil peut être assimilé comme l’un des sports modèles du paralympisme. Malgré les lourds handicaps de certains sportifs, le basket-fauteuil requiert en effet de l’adresse, la maîtrise du dribble tout en avançant en fauteuil. Il exige aussi un sens pointu du collectif, car les basketteurs fauteuil doivent aussi savoir se démarquer et trouver le partenaire bien placé pour assurer le panier.
Ce sport est actuellement pratiqué dans plus de cent pays mais seules huit équipes masculines et huit équipes féminines seront qualifiées pour le tournoi olympique fin août 2024.

« Le basket-fauteuil en Guadeloupe »

En Guadeloupe il n’y a qu’un club, au Moule, avec une quinzaine de licenciés. « En plus de nos entraînements réguliers, nous faisons des rencontres contre nous-mêmes en exhibition, explique Eric Phémius, l’entraîneur. Et nous faisons aussi des sorties à l’extérieur, vers la Martinique, l’hexagone. Mais c’est vrai que depuis le Covid-19, nous en avons fait moins de sorties. Généralement, lorsque l’on se déplace, comme ce fut le cas en Martinique l’an dernier, nous faisons deux matches ».
——————————– William Joas