© Gérard Héloise
A la barre de Rêve de Large III – Région
Guadeloupe, Rodolphe Sépho participe pour la troisième fois à la Route du
Rhum. Cette fois en catégorie Imoca. Mais
là encore, le rêve du skippeur est d’être
une troisième fois à l’arrivée.
Rodolphe Sepho s’élance sur la route du
Rhum pour la troisième fois, toujours avec
la même envie, le même rêve d’aller premièrement au bout de cette course difficile. « Ce
n’est pas une course plus dure que les autres,
déclare-t-il. J’ai eu la chance de commencer
la voile très jeune et forcément, participer à
la route du Rhum est une continuité de mon
parcours sportif. La Route du Rhum étant
une course guadeloupéenne, pour le coureur guadeloupéen que je suis, y participer
était pour moi une suite logique.
La motivation est là car c’est une course que j’affectionne, en plus, le fait d’être Guadeloupéen, fait que cette course a une saveur particulière pour nous Guadeloupéens. Elle est d’autant plus importante que l’on ne représente pas seulement nos partenaires et nous-mêmes, mais également toute une île. La population est très fière de nous. Je me sens donc porté par mon île, concentré sur cette épreuve. On se sent pousser des ailes, même sur un bateau quand l’arrivée se déroule chez soi. On se sent très fier, on ressent tout le soutien de la population et je dirai même que l’on a plus que des ailes, ce sont des réacteurs qui nous propulsent vers les côtes de l’Archipel. »
La motivation est là car c’est une course que j’affectionne, en plus, le fait d’être Guadeloupéen, fait que cette course a une saveur particulière pour nous Guadeloupéens. Elle est d’autant plus importante que l’on ne représente pas seulement nos partenaires et nous-mêmes, mais également toute une île. La population est très fière de nous. Je me sens donc porté par mon île, concentré sur cette épreuve. On se sent pousser des ailes, même sur un bateau quand l’arrivée se déroule chez soi. On se sent très fier, on ressent tout le soutien de la population et je dirai même que l’on a plus que des ailes, ce sont des réacteurs qui nous propulsent vers les côtes de l’Archipel. »
« Le Rhum est toujours en moi »
Le navigateur veut être dans la baie de Pointeà-Pitre, mais il ne se met pas de pression
particulière. « J’ai un seul objectif de temps
et de résultat, celui d’arriver en Guadeloupe.
Je suis arrivé les deux premières fois, alors
jamais deux sans trois, donc j’aimerais être
encore à Pointe-à-Pitre cette année. Après
on est conscient du bateau que l’on a, de
ses performances en Imoca, une catégorie
hyper relevée. Je ne me mets aucune pression en termes de classement, même si on
veut avoir le meilleur classement que possible bien entendu. Mais il est important
d’arriver avec un bateau nickel et un skipper
nickel aussi. On fera le temps qu’il faudra. »

Cela fait quatre ans que le skippeur prépare
cette édition, le voilà fin prêt. Sans doute
le résultat de sa persévérance, notamment du fait de la
recherche de sponsors, pas toujours
facile. A quelques
semaines du départ, Rodolphe n’avait toujours pas bouclé un budget relativement
important. « C’était particulièrement compliqué pour les entreprises guadeloupéennes
et autres, qui ont souffert à cause de la crise
Covid et de la guerre en Ukraine. Mais on
tient le bon bout », lâche-t-il avec optimisme.
En catégorie Imoca, il ne peut pas être assisté pour le routage, mais expérimenté, Rodolphe
Sépho sait que toutes les phases de la course
sont importantes. « L’objectif est de couper
la ligne d’arrivée. Entre le départ et l’arrivée, il faudra gérer le bateau et l’homme.
Aujourd’hui j’ai changé de catégorie, (Il a
couru en classe 40 lors de ses deux premières
participations, N.D.L.R.), cela fait aussi partie
de mon évolution ».
Autour du skippeur, une équipe cravache
pour le mettre dans les meilleures conditions. « Nous sommes huit, quasiment à
temps plein à travailler sur le projet. Et je
profite d’ailleurs pour les remercier car sans
eux tout cela n’aurait pas été possible. Mais
le bateau et l’homme
ne sont jamais totalement prêts sur ce
type de course, on
revoit chaque détail.
À quelques jours du
départ, Rodolphe affichait son optimisme.
« Je suis serein, je suis déjà prêt mentalement pour ce grand rendez-vous, confiait-il.
Le Rhum est toujours en moi, cette course
est vraiment importante et j’espère vivre
encore toute cette magie qu’il y a autour de
cette course. »
Âge :36 ans (26/02/1986)
Bateau :Rêve de Large III Région Guadeloupe
Catégorie : IMOCA
Nombre d’inscrits dans la catégorie :37
Nombre d’inscription :3e participation
Meilleur résultat sur la Route du Rhum :20e en classe 40
Budget : NC
————————— W.P.