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Drépanocytose et sport : se connaître et se surveiller - TIM's Magazine

Drépanocytose et sport : se connaître et se surveiller

Drépanocytose  et sport : se connaître  et se surveiller
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En Guadeloupe cette maladie touche 1 nouveau-né sur 300. Elle est invalidante et peut représenter un frein à la pratique sportive. Pourtant, être drépanocytaire et sportif n’est pas impossible, à condition d’être bien encadré.

La douleur et l’invalidité sont le lot quasi quotidien des drépanocytaires. La drépanocytose, aussi appelée anémie falciforme, se caractérise par une malformation des globules rouges. Leur forme de faucille au lieu d’être ronde, rend la circulation sanguine très douloureuse. Cette maladie a une forte prégnance chez les populations noires. Elle est génétique et héréditaire. Chez les patients, l’hémoglobine située à l’intérieur des globules rouges est malade, elle se nomme hémoglobine S. Par conséquent, les drépanocytaires sont anémiés, cela signifie que le nombre de globules rouges est inférieur à celui d’un patient sain. Quand il y a des facteurs déclenchants, il se produit des occlusions dans les petits vaisseaux sanguins. Selon le lieu de l’occlusion, différents symptômes apparaissent, dont le plus fréquent est la crise de douleur. Ces bouchons sont réguliers et entraînent des complications chroniques. Et il faut bien en avoir conscience quand on veut pratiquer une activité physique.

Bien choisir les conditions de la pratique

Il s’agit de bien connaître sa maladie. « La drépanocytose peut être très variable d’un patient à un autre. La forme génétique la plus fréquente et la plus sévère est la forme SS. Au sein même des drépanocytaires SS, il y a des patients avec des anémies plus modérées et qui font peu de crises. Pour eux, il n’y a pas de contre-indication pour l’activité sportive, sauf les sports qui se déroulent dans un milieu où il y a peu d’oxygène. Certains drépanocytaires peuvent avoir des atteintes au niveau des hanches, notamment ceux de la forme SC, dont le sang est plus épais, ce qui provoque parfois une nécrose de cette articulation. Les sports qui sollicitent les membres inférieurs sont contre-indiqués ». indique Maryse Étienne-Julan, chef de service de l’unité transversale de la Drépanocytose du CHU Guadeloupe. Sont aussi déconseillées les activités qui se déroulent en eau froide, le froid pouvant être un facteur déclenchant de crise. L’autorisation et le choix d’une activité sportive se font au cas par cas, avec des précautions à respecter.

« Il faut vraiment discuter avec le patient et lui donner les signes d’alerte. S’il est très fatigué, très essoufflé, que la douleur commence, il faut qu’il s’arrête. En général, nous indiquons clairement ces consignes dans les certificats médicaux pour les patients et les encadrants » affirme Docteur Maryse Etienne-Julan. En cas de crise durant l’activité, si la douleur commence faiblement, il faut se mettre au repos, s’hydrater et prendre ses antalgiques. Si la douleur est forte, il faut immédiatement consulter. En tout cas, la proscription du sport chez les drépanocytaires est une affaire ancienne. Les études ont montré que le bien-être qu’apporte une activité physique est essentiel chez un patient qui endure une maladie chronique.

Durant l’exercice, les abdos, les lombaires et les muscles du dos sont sollicités. Si tous ces muscles ne sont pas activés, le buste penche naturellement vers l’avant, et à force du mouvement, on construit une grande fatigue. Ensuite, le succès des exercices de flexion dépend principalement de la souplesse du bassin de celui qui s’exerce. Les femmes, qui ont une meilleure mobilité de hanches, ressentent moins de difficulté à les faire que les hommes, pour qui ils sont, d’une manière générale, plus compliqués.

À savoir

Toujours consulter son médecin traitant pour le choix du sport et pour établir un certificat médical précis.

Toujours bien s’hydrater, avant, pendant et après le sport.

Faire attention aux efforts prolongés et prendre des pauses à intervalles réguliers.

Éviter trop d’efforts prolongés en eau froide.

Changer de vêtements dès la fin de l’activité pour ne pas prendre froid.

Toujours avoir ses antalgiques, ses médicaments contre la douleur.

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