Willem Bellocian est un acteur
majeur de l’athlétisme français.
Son plus grand fait d’arme reste
son titre de champion du monde
du 110 mètres haies, alors qu’il était
junior. Il tarde à refaire le coup chez
les seniors. La faute des blessures
venues aux mauvais moments. Mais
l’athlète entend bien monter sur le
podium aux JO de Paris 2024.
Mais qu’est ce qui a attiré Willem Bellocian vers l’athlétisme ? Comme la plupart
des enfants, courir était chez lui instinctif.
Aujourd’hui, il se souvient que tout ce qu’il
faisait, il le faisait en
courant. « En plus,
raconte-t-il, j’ai eu
la chance d’avoir un
grand frère qui faisait
de l’athlétisme au
Lamentin. Et comme
j’assistais aux entraînements et que je copiais beaucoup ce que
je voyais, je me suis inscrit à l’athlétisme ».
Comme Obélix dans la marmite, Willem
est donc tombé dedans tout petit.

« Il faut juste un déclic pour se relancer »
À cinq ans et demi, lorsqu’il commence, il
découvre les sauts, les lancers et les sprints
avant, quelques années plus tard, de se
fixer au-dessus des haies, qu’il affectionne
encore aujourd’hui. « C’est vers treize ou
quatorze ans que l’on se spécialise, poursuit-il. On cherchait un athlète polyvalent.
J’ai trouvé les haies très intéressantes, mais le 400 mètres haies
était trop long pour moi. Le
110 était mieux pour moi
du fait de mes qualités et
de mes aptitudes. J’aurais
peut-être pu conserver le
sprint, par exemple le 100
mètres ou le relais, mais
peu de disciplines me faisaient kiffer. Les haies ont
cette particularité, la technique qu’elles demandent était faite pour
moi ». mais le 400 mètres haies
était trop long pour moi. Le
110 était mieux pour moi
du fait de mes qualités et
de mes aptitudes. J’aurais
peut-être pu conserver le
sprint, par exemple le 100
mètres ou le relais, mais
peu de disciplines me faisaient kiffer. Les haies ont
cette particularité, la technique qu’elles demandent était faite pour
moi ». mais le 400 mètres haies
était trop long pour moi. Le
110 était mieux pour moi
du fait de mes qualités et
de mes aptitudes. J’aurais
peut-être pu conserver le
sprint, par exemple le 100
mètres ou le relais, mais
peu de disciplines me faisaient kiffer. Les haies ont
cette particularité, la technique qu’elles demandent était faite pour
moi »
Vient donc le jour où Willem conquiert
le graal chez les juniors. Une course parfaite qui le propulse sur le toit du monde.
Un souvenir intense qu’il
n’est pas près d’oublier.
« C’était dans l’Oregon,
aux Etats Unis, en 2014.
Le travail acharné m’a
permis de concrétiser par
ce titre de champion du
monde et recordman du
monde chez les juniors. L’année d’avant,
j’avais été titré en Europe, en Italie. Puis
je passe chez les seniors en étant espoir »
Depuis ces deux titres, Willem Bellocian
cherche un nouveau souffle. « Un sportif de haut niveau ne baisse pas les bras,
c’est un acharné, un mort de faim, confiet-il. Et même lorsqu’il a obtenu les titres
qu’il veut, il en veut encore. Mon objectif est de retrouver les podiums. C’est la
nourriture du sportif. Ce sont les résultats
qui permettent de participer aux grandes compétitions. Parfois, il faut juste un déclic
pour se relancer. La saison prochaine, il y
aura des championnats en salle. Et il faudra
que je brille car en ligne de mire, il y a les
Jeux olympique à Paris. Cela se prépare
longtemps à l’avance pour une course qui
dure treize secondes ».
Entre-temps, des meetings vont permettre
au champion guadeloupéen de garder la
forme. « On a la chance d’avoir un circuit
de meetings internationaux qui nous permettent de nous jauger et de régler la préparation, car on affronte des gars que l’on
retrouvera aux grands championnats. Je
vise autant de sacres que possible. Notre
récompense, le fruit de nos efforts passe
par des résultats. Chaque année, un sportif se reconstruit. On termine une saison
avec des qualités et on démarre la prochaine saison avec d’autres. Bellocian n’a
donc pas dit son dernier mot, lui qui espère
faire de très bons résultats lors des Jeux
olympiques 2024.
————————— William Joa