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Futsal Méghan Pierre-Justin : « Une journée sans foot est inconcevable » - TIM's Magazine

Futsal Méghan Pierre-Justin : « Une journée sans foot est inconcevable »

Futsal  Méghan Pierre-Justin : « Une journée  sans foot est inconcevable »
À gauche, Méghan Pierre-Justin, recevant son prix de meilleure joueuse de la finale de Futsal Féminin. © ID Line Studio

Méghan Pierre-Justin est pratiquement née avec un ballon de football entre les pieds. Son père, féru de ce sport, lui fait très vite découvrir l’amour du beau jeu. De son enfance saintannaise à aujourd’hui, « la » milieu de terrain du Sporting Baie-Mahault respire et transpire le football. À tel point qu’elle n’a pas hésité également à faire partie de l’aventure du FC Raizet, vainqueur du tout premier championnat de futsal féminin. Avec ou sans crampons, comme au jokari, le ballon lui revient inlassablement entre les pieds.

Une journée sans foot est inconcevable

Le mot passion est bien trop faible pour définir la relation que porte Meghan Pierre-Justin au football. Il serait plus opportun de parler de besoin irrépressible de toucher le ballon. « Une journée sans foot est inconcevable pour moi » avoue la Saintannaise. Avant de se souvenir d’une double déchirure au mollet qui l’avait contrainte à ne plus pratiquer durant un bon mois. « C’était horrible, je ne pouvais tellement pas rester sans jouer que j’allais regarder tous les entraînements et bien entendu, je ne ratais aucun match. C’était plus fort que moi, j’en avais besoin ». Ce pépin mis à part, Meghan a plus ou moins été épargnée par les blessures, elle qui pourtant, impose une cadence soutenue à son corps.

Elle est milieu de terrain du Sporting de Baie-Mahault au football à 11 et numéro 10 du FC Raizet au futsal. Entre les entraînements, les matchs et son travail d’infirmière, la joueuse a un agenda sans hors-jeu. Une charge de travail qu’elle endure depuis ses premiers passements de jambes à l’Intrépide de Sainte-Anne à l’âge de 5 ans. À 10 ans, elle continue au FC Sainte-Anne, avant une parenthèse à Port-Louis pour revenir à Sainte-Anne, au club de la Juventus. Au moment de poursuivre ses études, elle continue le football dans l’Hexagone au FC Saint-Etienne pendant 3 ans, avant de revenir en Guadeloupe au Sporting de Baie-Mahault. « J’avais la possibilité de rester là-bas, mais étant donné que le club est semi-pro, il fallait que je trouve un emploi sur place. Alors je me suis dit que c’était mieux de rentrer ».

La découverte du futsal

Aujourd’hui, la footballeuse arrive avec brio à jongler avec ses différents rendez-vous, tout en restant compétitive. La preuve, elle a été sacrée championne de futsal avec le FC Raizet en juin dernier, avec à la clef, un but en finale et un titre de meilleure joueuse du match. Pour une première saison dans cette discipline, l’entrée en matière est réussie, même s’il n’était pas initialement prévu de pratique en salle.  « Au début de la saison, une amie m’a demandé si je voulais prendre une licence parce qu’ils essayaient de développer le futsal.

Même si j’y avais déjà joué avec mon frère, au début cela m’a fait bizarre de ne pas pouvoir écarter le jeu par de grandes passes ou de jouer plus rapidement par exemple ». L’adaptation fut de courte durée puisque Méghan a été l’une des pièces maîtresses de l’équipe qui est restée invaincue cette saison. Mieux, la pratique de la discipline lui a été bénéfique dans sa façon de jouer au football. « Ça m’a appris à regarder plus vite le jeu, et surtout à faire plus attention à mes partenaires, car au futsal on se parle énormément ».

On se focalise trop sur les garçons

Méghan a suivi la Coupe du Monde en France avec attention, avec au fond d’elle-même quelques attentes autour de la promotion du football féminin. « J’attendais beaucoup de l’équipe de France, qu’elles puissent donner envie à un maximum de filles de pratiquer ». Mais très vite la technicienne reprend le dessus et constate « qu’honnêtement, elles manquaient d’armes offensives et ont eu du mal à être efficaces devant le but ». Sa rigueur s’amollit tout de même lorsqu’il s’agit d’Amandine Henry. La capitaine des Bleues joue au même poste, et Méghan n’hésite pas à prendre exemple sur elle.

Côté défense du maillot, la Guadeloupéenne n’est pas en reste, puisqu’elle est en sélection depuis l’âge de 15 ans, avec en point d’orgue la participation, l’an dernier, aux qualifications à la Coupe du Monde zone Caraïbe. Outre l’honneur de porter le maillot vert, elle regrette toutefois le manque d’implication de la ligue pour mettre en place une sélection compétitive. « Ce sont toujours les mêmes (les Gwada boys, ndrl) qui se déplacent pour jouer, je pense par exemple à des tournois en Martinique, où l’équipe féminine n’est jamais invitée. Plus de compétitions nous permettraient d’être mieux préparées pour les rendez-vous internationaux. Et cela se répercuterait sur le championnat, qui actuellement est trop hétérogène. Pour l’heure, on se focalise trop sur les garçons ». Avec les derniers résultats de la sélection guadeloupéenne sur le plan international, peut-être que les souhaits de Méghan trouveront une oreille attentive.

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